Pour les jardins d’Anne Slacik
Bernard Vargaftig
« L’espace, enfin, dieu de l’absence et nous soufflant que toute distance est le pressentiment d’une élévation. »
– Joe Bousquet (cité par Alain Robbe-Grillet)
La clarté touchait le sable
Le mouvement dans le dénuement implique
L’appartenance inattendue
Les versants n’hésitent jamais
L’immédiateté qui suis-je
L’approche un sillage un jardin
Le même début et l’aveuglement forment
Ce tremblement à travers moi
Hâte semblable à l’enfance
Stupeur chaque fois consentie
Voici comme rien n’obscurcit l’attirance
Un déplacement accourait
Ce qui n’a pas d’image où
Le temps est muet une déflagration
Entre confiance et dignité
Que le vacillement raconte