Des voix venaient du jardin
Joseph Julien Guglielmi
Des voix venaient du jardin
Le premier sable du monde. Le mur à l’arête tuilée. Pose du ciel.
Autour. Le mot qui parlait. Venait. Avec la mousse.
Autour. Un geste d’oiseau et de musique. Around.
Ici. Un autre. Océan de chaleur. Autour des quinze îles de pierre.
Groupées par trois.
Les vagues fines. De gravier…
Ta compagne : « Je pense à Gavrinis… »
Le souvenir. Comme une promesse. Peinte. Un étalon. Un lien Ashbery…
Cette lumière du jour.
Indéfinissable . Le secret du lieu.
Affirmations contradictoires. Trous de mémoire…
Le jour. A ce caractère. Lapidaire. Que reproduit. Fidèle.
La lumière du soleil… Dessinant l’ombre des brindilles.
Sur les allées. Sereines…
Et le bois. Un bateau en arrêt. Depuis le temps. La laine douce. Absente. D’un nuage…
Tu disais. Les roches à Tofuku-ji.
Cela faisait encore. Animal et foule. Ici ce ne sont que des pierres !
Le temps pris au rectangle. Du jardin et vidé. Le dedans.
Et le dehors… Échangés.
Rien à voir.
Parallèles. À l’orage d’hier. Love.
Parallèles des corps. Jointures. Seule s’échappe. La pensée.
Un instant de cri. Suspendu. Exclamation ou poésie. Kana…
Lever les yeux. La mousse. Le spectacle du ciel. Dans l’eau.
De la mare. Séculaire.
Pourtant.
L’espace. Couleur paille. Le bois du couloir.
Qui retourne. Au tableau. Du jardin.
Pour une fois. Oublier. La terreur. Sur le bois irrisé.
Pieds. Nus. Disparaître. Sans catastrophe.
Entre les vagues. D’air. Légères.
Et le ciel. Kù.
Le ciel. L’air. L’espace. La vacuité. Sora. Le ciel. Encore.
A-ku. Se vider. Kara-no.
Vide. Creux.
Et
aozora
le ciel bleu…